Libérer ses peurs – Poséidon
Je suis Poséidon, le Dieu des profondeurs et des abysses ; appelle-moi autrement si tu veux, mais je suis là, je suis celui qui règne sur les océans, sur toutes les étendues d’eau de Gaïa.
Je suis le garant de la fluidité, de la vie, de la respiration de cette planète. Peu importe la représentation que tu as de moi, je Suis, et j’existe, hors de ton temps, hors de ta réalité. Je suis la puissance, je suis parfois le déchaînement, mais je suis la vie, le mouvement, le calme et le silence des profondeurs, la fureur des vagues, le ressac sur la plage. J’ai mille facettes, mille pouvoirs.
Aujourd’hui je viens à toi, pour te bercer dans les flots, pour nettoyer par ma Présence ce qui est dans les profondeurs de ton Être.
L’obscurité qui habite les abîmes des océans n’est pas une mauvaise chose, n’est pas de l’ombre, c’est la superposition de l’eau, de la vie et du mouvement, c’est le calme, c’est le silence ; alors au fond de toi c’est ce qui existe.
N’aie pas peur de découvrir ces profondeurs. Descends dans les profondeurs de l’abîme, descends dans l’obscurité.
C’est facile, laisse-toi glisser. Ce n’est pas une chute ; l’eau ralentit la descente, l’eau apaise le mouvement, le rend doux.
Tu coules mais c’est agréable, tu coules mais tu n’as pas peur, tu coules et tu respires à l’intérieur de toi ; et tu te détends et tu te laisses couler, pénétrer délicatement cette masse d’eau qui amortit la descente. Tu descends lentement, à pic.
Tu es dans le bleu outremer, tu vois qu’en dessous c’est plus sombre et tu continues de te laisser glisser. Tu perçois toujours un clair-obscur.
Ne crains pas le noir du fond des abysses, laisse-toi glisser jusqu’au plus profond ; dans les abysses de ce que tu es, dans les profondeurs de ton corps, dans ta base, dans tes mémoires karmiques.
Accepte de te laisser entourer par cette obscurité.
Accepte de voir ce qui gît sous le sable, ce qui se meut, caché.
Ce qui se meut dans ton premier et ton deuxième chakra. Accepte d’aller à la rencontre de cette forme, de rencontrer ce qui surgit de l’obscurité, face à face.
Accepte d’être prêt à tout voir.
Pose-toi sur le fond même si le sable te paraît mouvant, peuplé de mouvements et de choses que tu devines sans les voir. Reconnais ta peur et ta crainte de ce qui est, là, au fond de l’obscurité, de l’abîme.
Laisse surgir, tu sais que tapies dans l’ombre des formes existent. Tu te sens encerclé, laisse-les sortir de l’ombre. Éclaire l’espace dans lequel tu es pour que tu puisses les voir. Accueille ces monstres des abîmes, accueille ces vies qui sont là !
D’abord celles qui sont dans l’eau, laisse-les venir à toi, laisse-les t’entourer, s’approcher, te reconnaître. Sans crainte, laisse-les s’approcher.
Aussi nombreuses soient-elles, aussi difformes soient-elles, accepte leur contact, dans le dos, sur les épaules, sur la poitrine, sur ton visage ; partout où elles désirent se poser, entrer en contact, laisse les faire, laisse-les te reconnaître et reconnais-les aussi. Sur chacune d’elles pose ton regard, accepte le ressenti, quel qu’il soit. Regarde-les.
Maintenant, caresse-les ou prends-les dans tes mains, accueille-les. Tu les reconnais ; dis-leur qu’elles sont belles, que tu les aimes, et que si elles le désirent, tu les libères des abîmes.
Maintenant, tu ressens, dans le bas de ton ventre, quelque chose qui se meut, quelque chose qui peut-être aussi veut être libéré. Alors prends en conscience, et si c’est le cas, libère-le dans le fond des abîmes avec les autres, libère-le. Libère, dans le fond des abîmes. Tout ce qui te paraît être un petit monstre à l’intérieur de toi, tout ce qui te paraît être difforme, tout ce qui te paraît ne pas avoir le droit de citer dans le monde où tu es, libère-le dans ce monde abyssal.
Confie-le-moi ; libère-le, là où il a sa place.
Dans la profondeur et la douceur de l’océan, dans l’obscurité et le silence, expulse de toi tout ce que tu ne reconnais pas, tout ce qui vient de mondes et de vies lointaines, tout ce qui est ancien, difforme, obsolète. Expulse et libère de chaque centre énergétique, de chaque parcelle de ton être, dans cette fluidité, dans cette obscurité, dans cette douceur. Tout peut être absorbé, tout peut être transmuté ; alors libère-toi.
…∞…
Maintenant, assieds-toi au sol, au fond de l’abysse, sur le sable, ou mets-toi à genoux et regarde, sens ce sol qui bouge, tu sais qu’il y a encore des choses enfouies là ! Encore des choses qui rendent ta vie instable, qui se manifestent, qui te font peur. Alors maintenant que tu sais que tu es en sécurité, et que tout peut être absorbé au fond de l’abîme, creuse, découvre ce qui est là, creuse encore et laisse sortir ce qui est enfoui.
…∞…
Maintenant, laisse-toi remonter, vers la surface.
Lentement, ou plus rapidement, comme tu le désires, laisse-toi remonter à la surface, léger, droit. Emporté par le flot, guidé par ma Présence.
Tu remontes, tout droit, parfaitement aligné ; tu traverses la profondeur de l’océan, tu retournes vers la lumière en traversant toutes les teintes de bleu et de vert, jusqu’à voir la transparence de la surface, tu t’élèves, vite, droite. Tu sors de l’eau dans un jaillissement, dans un geyser ; et tu es propulsée dans le ciel, au plus haut, pour te confondre avec l’éther.
…∞…
De nouveau maintenant, tu te densifies ; tu retrouves tes corps énergétiques, puis ton corps physique, et délicatement, comme un oiseau à l’atterrissage, tu descends te poser sur la plage.
De ma grandeur et de ma magnificence, je te remercie d’avoir accepté de faire avec moi ce voyage, et je te souhaite bon vent.